Extraits choisis

 

Lettre d’Elise Pestre, adressée au Président de la République.

« Le camp de Rivesaltes représente un condensé historique de l’enfermement de populations depuis sa création jusqu’à sa fermeture en 2007. Ses murs, si solides, ont ainsi traversé les événements politiques majeurs de ces dernières décennies : depuis la seconde guerre mondiale, jusqu’à récemment, où des étrangers n’ayant pas le droit de demeurer sur le territoire français y séjournaient encore. Prochainement ses vestiges occuperont une nouvelle fonction : se souvenir pour ne jamais oublier l’enfermement des populations victimes de persécution, alors même qu’un nouveau camp de rétention a été construit à proximité de là, encore, à proximité de l’aéroport de Perpignan. Je sens gronder en moi la colère face au paradoxe d’une telle situation : reconnaître des lieux de l’Histoire comme mémoriaux afin de transmettre le souvenir et éduquer les populations tout en abandonnant, à quelques années et kilomètres près, des populations qui vivent les mêmes formes de persécution. Alors je vous le demande, Monsieur le Président : quelle fonction assure finalement la commémoration et la reconnaissance de la résistance face à la terreur pour vivre ensemble au cœur de la cité? Malgré la construction de ces lieux de mémoire, et des hommages rendus, le passé destructif serait-il inexorablement amené à se reproduire, avec ses variations funestes à l’heure de la globalisation? »

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Lettre d’Arman

« Je suis venu en France en 2010 avec mes parents et mon jeune frère. Nous avons dû quitter notre pays parce que nous étions persécutés par un homme politique et mafieux qui voulait que mon père, garagiste, lui rembourse un véhicule très cher que son fils était venu chercher au garage après une réparation. Mon père n’en avait pas les moyens, aussi, cet homme a incendié le garage paternel, puis la maison. Nous sommes tous partis dans une autre région, mais ce voyou nous a poursuivi et a mis le feu à notre nouveau garage que nous avions installé dans un local prêté par un ami. Quand nous sommes arrivés en France, traumatisés par ce déracinement, nous avons demandé asile, mais ça nous a été refusé. Pour des raisons administratives, les autorités ne pouvaient nous renvoyer dans notre pays, aussi, nous nous sommes retrouvés à la rue sans aucune aide d’aucune sorte. Les associations de défense des droits humains nous ont aidés et ont trouvé à nous loger, mais la vie est très dure quand on n’a pas droit au travail. »

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Lettre de Smaïn Laacher

« J’écris cette lettre pour l’absent que je n’ai jamais totalement rencontré. Un absent dont l’existence est officieuse. On ne sait pas qui il est ; à peine sait-on d’où il vient. Il est sans nom officiel maintenu malgré lui dans un lieu non commun. Ce lieu non commun on le nomme spontanément et par commodité terminologique un camp. Peu importe sa forme, son étendue et son mode d’organisation. Ce qui est désigné sous ce vocable c’est avant tout des êtres sans qualités peuplant des mondes à côté de celui des hommes du monde. (…) Quand je t’ai rencontré tu savais avec une conscience aigüe que tu ne vivais plus en société. (…) Combien de fois ai-je éprouvé, en t’écoutant et te regardant, une sorte de fascination (au sens premier de ne plus pouvoir momentanément réfléchir) pour l’être que tu avais dû être et que tu étais devenu ; livré devant moi, nu, sans protection d’aucune sorte ou si dérisoire, à quelques forces invisibles (« la faute à qui tout ça ? ») qui sans relâche, pensais-tu, se livraient à la destruction méthodique de ton identité, de tes liens d’appartenance ; en un mot à la destruction méthodique de ton corps pour atteindre ton âme. »

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Lettre de Gert Erber

« Dans un camp, les êtres humains ou plutôt des groupes d’humains sont réduits à des chiffres, et divisés comme des objets en catégories : Espagnols, Républicains, Roms, Sintis, Juifs, Harkis, Africains... etc. En gravant mon propre nom, je peux m’assurer que l’homme en moi vit toujours et que je souhaite préserver un reste de mon individualité. Cet acte devient une sorte d’assurance de soi-même: j’existe toujours malgré tout ce qu’on a fait de moi. Je ne suis donc pas seulement un objet, mais capable de rester toujours un sujet, dans lequel je me reconnais à nouveau. »

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Lettre d’Esméralda Laborda Travé

« Un jour, il y a quelques mois, un ami m'appelle et me demande s'il m'est possible d'aider une de ses connaissances à traduire des lettres rédigées en espagnol. Je réponds positivement et suis rapidement contactée. Le contexte de sa démarche étant à ses dires un peu inhabituel, l'intéressé préfère me rencontrer pour m'expliquer. Je fais alors la connaissance de Michel B. D'un air quelque peu cérémonieux et mystérieux qui réussit à vraiment m'intriguer, il tire du gros cartable dont il s'était muni un classeur et des documents. Des lettres. Il se définit comme un « découvreur de traces », et me raconte comment il a trouvé ces lettres. Plus encore que l'Histoire, ce qui le motive et l'intéresse, c'est les petites histoires des petites gens, celles qui justement font aussi la « grande ». Les fragments laissés-pour-compte, sur le point d'être perdus, mais qui, saisis avant l'oubli définitif et regardés avec attention disent l'intimité des êtres. Chiner des documents écrits est devenu une passion. Plus tard il nous confiera que dénicher ces écrits, abandonnés ou survivant à leurs propriétaires, parfois revendus, rejoignait son histoire personnelle. Chez lui enfant, pas de livres, ni de photos, juste un petit dictionnaire qui le fascinait. Peu de mémoire familiale, des liens très distendus avec son père, presque « privé d'histoire personnelle » donc, confie-t-il. Cette passion de chercheur de traces, il s'y adonne depuis plusieurs années, régulièrement et méthodiquement. Il organise ses passages sur les marchés aux puces de la ville. Ici un livre écorné mais au titre intrigant ; là un carnet relié maison et couvert des notes d'une femme qui s'avérera être une déportée ; plus loin, s'échappant d'un classeur, une liasse dactylographiée de papiers pelures ayant appartenu à un syndicat dans la clandestinité ; et puis là : un paquet de lettres liées, adressées à Pierrette Espiau, 270 cours de La Somme à Bordeaux et dont certaines portent le tampon de la censure espagnole ! »

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Lettre écrite par un auteur anonyme

« En ces temps modernes qui ont si peu de prise sur le présent et si peu confiance en ses valeurs morales qu’ils cherchent dans le passé matière à fiertés pour s’en approprier les mérites, il importe à chacun de réhabiliter à ses propres yeux le parcours singulier de l’un des siens et de se féliciter un peu de sa «gloire». Il est difficile d’admettre en effet que le passé a été forgé par les seuls « grands hommes », dans l’ingratitude oublieuse des petites gens. (…) J’aime à penser que cette démarche mémorielle, évidemment anecdotique, trouvera un écho bienveillant auprès de tel ou tel lecteur et l’encouragera à chercher et à partager à son tour, dans les replis cachés ou oubliés de sa propre histoire familiale, les traces de vie de l’un des siens. C’est bien là affaire de cœur et de raison : sans cette épaisseur humaine, l’Histoire se désincarne, échappe aux vivants et pourrait n’être qu’un conte raconté aux enfants crédules. »

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Lettre d’Emmanuelle Pagano, adressée à son arrière-arrière-grand-père

« Louis, tu es mort depuis le 7 décembre 1886, dans la ville où je suis née, je ne t’ai jamais connu, je n’ai jamais connu ton fils Alexandre non plus, mort dix ans avant que je naisse, dans la maison de mes grands-parents où je passais des vacances gênées. Cette maison, la maison neuve, était tout à côté de la maison vieille, dans la ferme familiale. Je croyais que toute la famille était née dans la maison vieille, que la ferme, cette grande ferme qui occupait à elle seule, maison et dépendances, tout le hameau, était le lieu des origines. Mais toi, tu n’es pas né là, Louis, ni Alexandre. C’était un mystère. »

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Lettre d’Elodia Zaragoza Turki

« Je n’ai jamais connu les camps de concentration, et pourtant deux camps m’ont connue et « accueillie » pendant une dizaine de mois : celui d’Argelès-sur-mer et de Bram. Je suis née en prison, à Valencia, en novembre 1939, où ma mère, Amelia Jover, républicaine anarchiste libertaire, a été enfermée à la fin de la guerre d’Espagne pour activités antifascistes. (…) Toute sa grossesse s’est passée alors qu’elle était au cachot, au secret. Toutes les autres femmes s’étaient réunies pour renoncer chaque jour à une portion pour la donner à ma mère, et que moi je me porte bien quand je sortirais de la prison. (…) Elle ne sortait pas se promener, elle n’avait pas le droit de communiquer avec les cellules voisines. C’étaient des cachots à l’ancienne, il n’y avait pas de communication avec l’extérieur, c’étaient des portes fermées. Et c’est vrai que moi j’ai toujours adoré les endroits fermés. Pour moi je crois que le cachot, c’était l’utérus de ma mère. Parce-que c’est là que j’ai été conçue jusqu’à ma délivrance. C’est chez moi. J’ai mis du temps à aimer les espaces ouverts. Je les aime, quand je suis dehors, mais quand je suis dans une maison, je peux être dans un endroit sans fenêtre, sans porte, cela ne me dérange pas ! »

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Lettre de Christine Ulivucci

« Parcourir ces lieux, c’est se reconnecter à des espaces clivés, figés en l’état depuis longtemps. C’est rassembler les fragments visuels nécessaires pour recontacter une globalité. Comme l’on reprendrait contact avec des ancêtres, on peut donc reprendre contact avec des lieux, par une mise en chemin et une reconnaissance de ce qui y a été vécu. Revenir sur ces lieux du passé permet ainsi d’appréhender un événement que l’on ne peut questionner frontalement et de visualiser l’enfermement, l’anéantissement, afin de se séparer du vide qui s’inscrit en creux dans la transmission et que l’on continue à porter en soi. Arpenter, nommer, pour ne plus achopper sur l’indicible. »

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Lettre de Concepció Saurí Ros, rédigée en trois langues, catalan, espagnol et français

« Les guerres provoquent des blessures que le temps n’efface pas et qui s’expriment de bien des façons. Les remèdes pour les soigner – pour qu’elles soient moins douloureuses – peuvent eux aussi prendre diverses formes. Écouter aujourd’hui la mélodie d’une langue du passé peut également aider à panser les plaies. »

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Lettre de Rosario Gómez

« La mémoire ? J’essaye de reconstituer la mienne et essaye aussi de reconstituer celle d’autres personnes qui comme moi sont avides de savoir, en essayant de transmettre ce que nous apprenons tous les jours par des témoignages d’autres personnes encore vivantes ou par des « fils » ou « filles » de … comme nous nous nommons. »

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Lettre d’Oum’sahd Rassoul

« Régulièrement je discute avec ma mère de ce qu'elle a vécu avec tous les autres harkis : aujourd’hui ça n'est plus tabou entre nous, au contraire! Nous sommes de la "même" famille car je peux entendre ce qu'elle a vécu sans me l'approprier, mais en respectant davantage son passé! Je n'ai pas vécu cette "sale guerre", je n'ai pas connu les camps (en France mais en Algérie aussi!), et tant mieux pour moi! Cependant je ressens souvent de la colère, de la révolte en moi et je crois que ces sentiments viennent de là: de ce que mes parents ont vécu, de ces conditions abjectes, de l'impuissance de n'avoir pu agir car cela appartient au passé et c'était bien leur réalité quotidienne pendant quelques années de leur vie! J'ai compris aussi petit à petit cette défiance de leur part envers le "français", que je n'acceptais pas enfant! Ils ont été trahis par De Gaulle et son gouvernement, et c'est l'humanité, la bienveillance et le respect de certains militaires et politiques qui ont aidé l'arrêt de cette maltraitance; car des hommes se sont dressés contre leur propre pays pour protéger ces harkis et les considérer autrement que comme des indigènes, des "sous-français" dont on ne voulait pas en France !!! »

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Lettre de Jean Weiss, dit « Titus »

« Il y a encore quelques jours, à Lons, le maire de la commune a défendu à tous les propriétaires de vendre des terrains aux gens du voyage. Et je crois que ce genre de chose arrive dans toute la France, très souvent. Dans le meilleur des cas, si un manouche a pu acheter un terrain, et qu’il fait une demande pour installer l’électricité et l’eau – le minimum - et bien il ne l’a pas, c’est refusé ! Et c’est partout comme ça en France, c’est catégorique ! Alors la guerre, elle est où ? Elle est là. Voilà la guerre qu’on vit quotidiennement. On a le droit à presque rien. Les vieux ils disaient ça aussi, que pendant la guerre, ils n’avaient aucun droit. Pour nous, la guerre c’est pareil, ça n’a pas changé. On vit à part, on n’a pas les mêmes droits que les autres « vrais » français. Récemment il y a eu un peu de gens du voyage qui ont voté, mais jusqu’à présent on n’avait pas de carte d’électeur. J’ai bataillé pour avoir une carte. J’ai dû attendre trois ans. Ils n’ont jamais voulu me rattacher à Pau alors que j’y suis depuis quarante ans. »

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Lettre de Julia et Paloma Maquet, adressée à leur grand-mère Isabel

« Nous savons que tu t’indignes quand tu allumes ton poste de télévision et que tu vois l’actuel déroulé des évènements migratoires… La façon dont l’Europe « traite » les migrants t’afflige. Ce sentiment de révolte et parfois de rage, tu nous l’as transmis. Merci, merci pour ta force, merci pour ton humanité. Nous voulions t’adresser cette lettre pour te montrer qu'on n'a pas oublié ce que tu ne nous a jamais caché de ton passé et que la mémoire est d'abord individuelle avant de pouvoir être familiale puis collective. Fières de nos origines, nous étions en demande de les comprendre. En 2003, nous avions eu envie de conserver ta mémoire. On t'avait enregistrée sur cassette nous raconter ton histoire. Encore aujourd'hui, il y a des zones d'ombres dans ton récit, tu étais très jeune, mais on a tenté de les combler par divers témoignages familiaux et écrits historiques. A très bientôt chère Mamie. Nous t’aimons. »

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Lettre d’Ali Amrane

« Au début, lorsque nous sommes arrivés dans les camps, on était quelques fois montrés du doigt. Avec les jeunes issus de l'immigration, il y avait de la rancune de part et d'autre. Avec les années, il y a eu des sympathies ; je côtoie beaucoup d'enfants d'immigrés, marocains, tunisiens et algériens. On n’aborde pas le sujet des harkis ou du FLN qui est, selon nous, de l'histoire ancienne. Aussi faut-il cultiver davantage la mémoire sans mépris, quel que soit le choix des parents pendant la guerre, et entretenir la fraternité pour mieux accueillir l'autre. Les tabous sur les harkis existeront toujours tant que les gouvernements ne mettront pas les mots pour les faire disparaître. On a beau parler, on n’abattra pas, seuls, les murs de l'incompréhension. C'est à nous d'être solidaires pour continuer notre travail de mémoire afin que les harkis ne soient pas oubliés. Notre devoir est d'en parler avec nos enfants et nos petits-enfants. »

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Lettre d’Inès Daoudi

« Nous ne sommes pas habitués à la guerre, nous ne savons pas ce que c'est. Pour nous, ce n'étaient que des histoires anciennes et révolues, on ne vivrait jamais ça, et tout disparaissait quand on fermait le livre de cours. Or cette année de troisième nous a prouvé que les guerres ont des répercussions sur nos vies et que nous sommes tous concernés. La guerre, ce n'est pas comme dans les films avec des méchants et des gentils toujours victorieux à la fin, ce n'est pas comme dans les jeux vidéo. La guerre, c'est la souffrance pure. On parle assez peu finalement de la culpabilité de la France, j'ai l'impression. Durant l'année de troisième, on a pris conscience que la Résistance regroupait très peu de personnes et que les français étaient en majorité d'accord avec le pétainisme. C'était très dur à réaliser, c'est une vérité consternante qui nous a un peu fait sortir du monde de l'enfance. »

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Lettre de Frédérique Neau-Dufour

« Après Rivesaltes, après Natzwiller, après les millions de victimes des conflits du XXe siècle, avons-nous encore le droit d’être optimistes pour notre genre humain ? J’ai la folie et le courage de répondre oui. Car dans ces lieux de mort, des femmes et des hommes persécutés ont manifesté une résistance, une solidarité et une générosité portées à leur plus haut degré d’expression. Ils ont lancé dans un ciel de ténèbres des petites étoiles brillantes, qui scintillent encore jusqu’à nous. »

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Lettre de Sylvaine Pascual

« Le camp de Rivesaltes a toujours fait partie de ma vie. Peut-être parce que nous sommes allés si souvent nous promener dans le silence du Camp Joffre, alors oublié de tous, peut-être parce que chaque visite était l’occasion d’entendre anecdotes et récits, j’ai le sentiment qu’à lui tout seul, le camp de Rivesaltes portait toute l’histoire familiale. L’enfance de mon grand-père à Herbeset, Barcelone, la confiserie, Saragosse, la Guerre d’Espagne, la Retirada, les camps, la vie en France… l’exil. (…) Un jour que nous y étions allées avec ma grand-mère, je lui demandai si elle avait gardé quelque chose de Rivesaltes. Elle me répondit à sa manière si caractéristique, un peu bourrue, en haussant les épaules comme si tout ça n’avait pas d’importance, ou peut-être comme si, au fond, c’était difficile à dire : « ben, oui, la couverture sur laquelle je repasse ». Cette couverture brune, attaché à un drap avec quatre pinces à linge et que j’avais toujours connue, seul reste du passage à Rivesaltes ? J’en restai confondue et sans voix : mémoire de tant de souffrance devenue un objet du quotidien, qu’on côtoie, qu’on utilise sans y penser, comme si la vie l’avait emporté sur l’adversité, comme s’il n’y avait d’épreuve insurmontable qui ne puisse être banalisée, surpassée, dépassée. Et j’aime à croire que je tiens là un magnifique héritage, celui de la résistance, de la capacité à rebondir et à ne pas se briser dans les difficultés. J’aime à croire que la souffrance surmontée m’a donné la conviction qu’elle se surmonte et qu’il y a de la joie à vivre. »

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Lettre d’Hélène Waysbord

« La volonté de bonheur est un combat, le seul don que nous puissions offrir à ceux à qui la vie fut ôtée dans la fleur de l’âge, condamnés au nom d’une extinction programmée. Ils chérissaient leurs enfants, prêts à tout pour les préserver. Aujourd’hui encore face à d’autres formes de barbarie, notre premier devoir est de chercher le bonheur autant que nous le pouvons. »

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Lettre de Clara

« Il faut se battre pour empêcher que l’arbitraire, « le fascisme ordinaire » travesti dans ses habits administratifs ne tue la vie, la vraie. Voilà. C’est à vous de jouer. »

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